Synchronicités illustrées par l'exemple (Partie II)

Une tendance, valant pour toutes celles et ceux qui s'intéressent aux synchronicités, consiste à laisser penser (ou croire) que seuls pourraient être dignes d'intérêt les "faits synchrones" particulièrement... remarquables ou exceptionnels.

Que ces cas remarquables (ou exceptionnels) soient utilisés pour l'exemple, soit fait, soit fait,... Mais surtout ne faudrait-il pas que ces mêmes cas puissent nous amener à ne nous intéresser qu'à eux : ceci n'est bien sûr que notre avis, lequel bien entendu nous ne pouvons alors que... partager !

En fait, c'est tout évènement survenant à un être vivant se mouvant dans un espace, lui-même occupé par d'autres êtres vivants (humains, mammifères, insectes, oiseaux, reptiles...), qui peut être considéré comme un "fait synchrone" et ce pour trois excellentes raisons :

1 - En évoquant la notion d'espace occupé, il n'est pas donné de limite aux dimensions (physiques) de ce dernier : celui-ci peut donc être minuscule, petit, grand ou immense...

2 - Le fait, pour chacune ou chacun d'entre nous tous -êtres dits "vivants"- d'occuper à un moment donné (qu'il s'agisse d'une seconde, d'une minute, d'une heure, d'un jour,... voire plus longtemps) un même espace "fini", va faire naître -apparemment sans cause et sans qu'il puisse en être autrement- un ensemble (ou série) d'évènements (perceptibles ou non...)

3 -... lesquels évènements vont -forcément et obligatoirement- être producteurs de différentes conséquences (ou effets), perceptibles ou non par toutes celles et tous ceux qui occupent en même temps le même espace fini ("simultanéité")

On parlera cependant de "synchronicité" lorsque les "conséquences" des évènements précités, a priori considérés comme "a-causaux" (apparus ou survenus apparemment sans cause), vont avoir une signification bien réelle pour celles et ceux qui ont ont vécu ces évènements (qu'il s'agisse d'une "signification" obtenue au moment même où les évènements se produisent - signification a priori- ou postérieurement, dans le temps, à l'apparition de ces derniers -signification a posteriori-)

A présent et vu que tout cela que nous venons de brièvement développer risque de rester encore un peu... hermétique, venons-en aux fameux exemples dont il est causé dans le titre de cet article :

1° Illustration de "faits synchrones" SANS conséquence(s) signifiantes(s)

La jeune et jolie Nathaly, 25 ans au compteur, se promène un beau jour de Printemps dans une petite rue commerçante de Marseille ; soudain attirée par une sympathique viennoiserie exposée dans la vitrine d'une boulangerie, la damoiselle en question (faisant fi de son régime qu'elle s'est promis de respecter à la lettre depuis le jour de ses 18 ans...) pénètre dans l'établissement pour faire l'achat d'un pain au chocolat (valeur énergétique 150 cal.)

Au moment de régler son achat à la commerçante, Nathaly entend, venant de l'arrière-boutique, la phrase suivante (peut-être lancée par le boulanger-pâtissier travaillant aux fourneaux) : "Nathalie, les pains au chocolat sont prêts, tu peux les installer en vitrine..."

Commentaires:

Nous sommes bien là en présence de "faits synchrones", brièvement repris ainsi :

- Prénoms Nathalie / Nathaly portés par deux personnes n'ayant aucun lien entre elles,

- Evocation hasardeuse des "pains au chocolat" à placer en vitrine, juste au moment où l'achat d'une de ces pâtisseries est en train de se faire (simultanéité)...

Mais, ces "faits synchrones" ne peuvent pas, a priori, être qualifiés de "synchronicité" dès lors que ni pour Nathaly (cliente) et ni pour Nathalie (commerçante), ces faits-là ne vont avoir de signification...

De fait, ces "faits synchrones" sont simplement représentatifs d'une... petite "coïncidence".

2°Illustration de "faits synchrones" AVEC conséquence(s) signifiantes(s)

Même exemple que précédemment mais à la différence près qu'au moment où damoiselle Nat (la cliente) pénètre dans la boulangerie, elle constate immédiatement que la commerçante qui trône derrière le comptoir est porteuse d'un embonpoint relativement... imposant.

Elle ne fait évidemment pas trop de cas de cet état de fait (tout en songeant, intérieurement, que cette dame devrait commencer à suivre un sérieux régime hypocalorqiue...) et s'apprête à régler l'achat de son pain au chocolat lorqu'elle entend, venant (encore) de l'arrière-boutique : "Nathalie, tes pains au chocolat sont prêts, tu peux les installer en vitrine... et n'en mange pas trop au passage !"

Commentaires:

Nous sommes toujours là en présence de "faits synchrones", brièvement repris ainsi :

- Prénoms Nathalie / Nathaly portés par deux personnes n'ayant aucun lien entre elles,

- Evocation hasardeuse des "pains au chocolat" à placer en vitrine, juste au moment où la svelte (et qui veut le rester) Nathaly va régler son achat,

Mais, ces "faits synchrones" peuvent, cette fois, être a priori qualifiés de "synchronicité" dès lors que, ne serait-ce que pour la Nathaly-cliente, ces faits-là vont avoir une signification précise, du type : "... voilà comment est devenue mon homonyme Nathalie en trop se goinfrant de petits pains au chocolat bien beurrés et bien chauds..."

(à suivre)